« Jamais plus tu ne toucheras les peaux blanches
De tes sœurs épuisées de douleur
L’Amour est un fil de soie
Ou qu’on noue
Ou qu’on coupe
Souffrance seule vérité
L’Âme qui s’en va du seuil des fleurs au cycle des pierres noires
Ta joie sera dans l’étude… dans la mansarde
Nue, propre de bois, faite de solitude, vêtue
Rouge du soleil couchant, blanche de la lune calme,
Pourpre aux tourbillons des passions intérieures
L’art commence où fuit la vie […] »

Extraits d’un poème de Louis Soutter relevé au dos d’un dessin, non daté, dans : Michel Thévoz, Louis Soutter, chap. « Témoignages et documents », p. 114, Collection de monographies « Grands Artistes Suisses » publiée sous les auspices de la Fondation Pro Helvetia, sous la direction de René Berger, Lausanne, Hanspeter Landolt, Bâle, Adolf M. Vogt, Zurich, Éditions Rencontre, Lausanne, 1970